dimanche 29 septembre 2019

Régler les problèmes de Cthulhutech : une idée de début d'essai de tentative


Pour un rappel de contexte et la première partie de la critique, voir ici. Pour la deuxième partie voir ici.


Bon camarade, va y avoir du travail. Je crois bien que je suis atteint de pogorite aiguë, à savoir que je pense qu'il y a des paillettes d'or dans ce torrent de boue et de médiocrité (dans le sens de moyen, pas de très mauvais) qu'est Cthulhutech


Tout d'abord il faut choisir son angle d'attaque. Pour moi, ça sera l'elevator pitch du jeu : Goldorak contre Cthulhu. Depuis que j'ai entendu parler de ce jeu, je veux être Gipsy Danger qui tabasse un rejeton de Shub-Niggurath au milieu de New-York, parce que sinon le rituel alignera les étoiles et Manhattan sera envahie par les Profonds qui se massent déjà sous l'Hudson. On va laisser l'investigation occulte à Delta Green, la magie urbaine à Mage, et le jdr militariste à ceux que ça intéresse. Le seul autre truc un peu original (dans le sens où je ne connais pas d'autre JdR à ce sujet) c'est les Tagers, mais moi ça m'intéresse pas des masses.

Après, bazarder la moitié du jeu, ce n'est que mon point de vue : la deuxième édition part sur plusieurs jeux / livres au sein d'un même univers et ça peut être cool aussi, à condition de sortir un gros gros livre qui permet de lier mécaniquement les sous-sytèmes de chaque gamme, et surtout qui fournit des clés et des scénarios pour mêler tous ces gens dans des aventures intéressantes pour tout le monde, genre épisode crossover.
Une autre idée serait de jouer avec une équipe de joueurs qui a des persos pour chaque style de jeu, avec des scénarios qui s'influent les uns les autres, genre si les joueurs ont bien roxxé avec leurs détectives hard-boiled, alors lorsqu'ils feront la mission avec leurs persos pilotes de mécha ils auront des renseignements en plus. Mais vu que créer des persos à Cthulhutech est chiant et que tout le monde se marrera plus lors des parties avec les Tagers, ça risque de pas être si fun que ça.
Une option hybride bien débile qui cependant devrait être jouée straight face pour que ça marche : la version Power Rangers. Les personnages sont ceux qui font les enquêtes pendant l'épisode, et à la fin pour le combat final ils sautent dans leurs méchas. Je crains cependant qu'on irait pas bien loin car le potentiel de scénar est pas extrêmement développé.

Ensuite il y a les règles. Là j'avoue ne pas pouvoir proposer trop de trucs précis mais je me lance quand même. Personnellement, j'aime bien les systèmes simples, sur lesquels il est est aisé de rajouter des modules de règles selon ce sur quoi tu tombes dans ta partie, un peu comme ce qui se fait dans le D&D OSR. Il faudrait des règles qui soient grosso merdo identiques pour les persos et les méchas, avec justes 2-3 fioritures en plus pour les robots, genre le système de code ES. Un bon exemple se trouve dans cet article où Skerples mêle D&D avec des méchas avec une élégante économie de moyens. Avec ça, on peut jouer la bagarre, et pis quand ton perso il doit s'éjecter de son mécha et qu'il se retrouve à poil, et pis aussi quand il veut faire de l'enquête (un peu).
Par-dessus, on copie Nightwitches de Jason Morningstar et on rajoute un système de downtime qui permet de gérer la santé mentale (qui sert aussi pendant les combats de mécha et quand tout ça devient FUBAR), les interactions de retour à la base et le côté horreur nihiliste (pour ça j'aime bien l'Humanité de Vampire : le Requiem 2è génération : ça mesure la distance entre ton monstre de la nuit et ce qu'il était avant, sans avoir besoin d'une morale absolue). Évidemment il faut lier tout ça parce que les traumas de la mission te suivent à la base, et les interactions du downtime peuvent te servir pour influer sur les combats (« Et là je dépense un point d'Hx gagné lors du dernier pot au mess pour avoir un bonus pour soulever le mécha éventré de Marc en hurlant Jason, j'ai promis à Samantha de te ramener, et je le ferai même si je dois descendre du cockpit pour porter ton putain de Broadsword moi-même !)


En ce qui concerne les scénar, je veux une sandbox façon OSR, avec une carte et de vrais hexagones, où je peux répondre aux menaces comme un fou. De ce point de vue cet article est très intéressant (note importante : son auteur a été accusé à de multiples reprises d'atteintes sexuelles par des femmes différentes et est connu et reconnu comme un connard désagréable dans les cercles de l'OSR). Je veux des modules faciles à prendre en main et à customiser, avec des tables aléatoires pour générer des briefings de mission, des rejetons de Grands Anciens tous plus improbables les uns que les autres, et des PNJ inoubliables qui vaudront la peine de se monter aux côté des PJ.

Je veux tout ça.
Et un poney.
Rose.
Qui vole.

Ou alors j'attends ce que propose M. Pogozelski.
En plus de Rup:ture, parce que dedans il y a pas de méchas.
Merci à lui.


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